L' Âme Des Maux

Telle une bouteille à la mer, chavirant

Sans message, titubant

A contre courant portée dans les airs,

Je me détache de l'amer

Emportée vers les moutons du ciel.

Ma tête, tournoyant, dans les nuages esseulés.

L'eau, rage en moi,

S'égouttant, là, salée.

Je me sens si bien dans l'immédiat orangé,

Et mon cœur à l'arrêt,

De ce bonheur sans mesure.

Sans voix je regardais le ciel.

Il en était si  pur.

Et là, l'envol dans ce décor,

Dans un décor qui n'a plus corps,

Puis sans désaccord,

La montée si parfaite,

La progression de tout mon être.

Dressé, se confondant,

Libre, parmi eux,

Détachés de leurs branches,

Planant de milles feux.

Pour aller si haut,

Toujours plus haut.

Battre des ailes et colorer la nuit.

Comme des nuées de bon sens,

Qui dessine la vie.

Des vagues ailées,

M'appelant, me transportant.

Et m'oubliant d'un instant de ce passé lointain.

Et du vide en moi,

Qui maintenant n'est plus rien.

Puis là, renaissant avec eux,

Libre et serin.

Je pars et m'envole dans l'océan sans fin.

Dans ce bleu sans nuages par ma plume du voyage.