L' Âme Des Maux

Les racines

Balayée, piétinée,

Telle la feuille que je suis.

Sur mon vert jauni,

Le temps m'a délavé.

Tombée de mon arbre,

Par la branche quittée,

Mes nervures froissées,

Ailleurs, sont transportées.

Par tant de routes croisées…

Dans la danse du vent puis si souvent mauvais,

L'arbre est si triste,

Sa pelisse, moins lisse,

Les racines sont asséchées.

L'hiver est fini.

Le printemps était né.

Ma poussière, devenue, dans un champ de l'Eden,

Mélangée dans le vent,  des racines et des ailes.

Et, perchés, sur leurs brindilles nouvelles,

Les aras s'envoleront de l'écorce si belle

Là, de mes particules, renaitra l'immortel,

Pour  un renouveau de racines éternelles.

M.G